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 THIZIRI3

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Abdel@
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MessageSujet: THIZIRI3   THIZIRI3 Icon_minitimeDim 23 Déc - 21:49

Un jour que l'ogresse était sortie, comme à son habitude pour chasser, une magnifique perdrix apparut dans la cours du taudis et se mit à picorer quelques petits grains de-ci de-là. Le jeune homme vit le bel oiseau et songea : « Si seulement cette perdrix pouvait deviner mon malheur et me venir en aide ! » Il crut rêver, mais non, la perdrix lui répondit d'une petite voix mélodieuse : « Comment pourrais-je t'aider, brave jeune homme ? » Abasourdi et émerveillé, le jeune homme demanda : « Comment se peut-il qu'une perdrix sache parler ?
- Ne te fie pas à mon apparence ! répondit le gentil oiseau. En réalité, je suis la princesse Clair-de-Lune. Mon père règne sur le Pays des Sept Rivières. C'est ma marâtre qui m'a transformée en perdrix, car mon père a eu le malheur de faire l'éloge de ma beauté devant elle. Pour se débarrasser de moi, elle m'a condamnée à l'apparence que tu vois là.
- Mais c'est incroyable ! s'étonna le jeune homme.
- Oh, oui ! Voilà sept ans que j'arpente les forêts, je traverse contrée après contrée, goûtant à la vie libre et douce des perdrix. » Les yeux ébahis, le jeune homme écouta le récit surprenant de l'oiseau puis demanda : « Si tout ce que tu dis est vrai, peux-tu m'aider à enlever les grilles qui m'emprisonnent ? » Sans hésiter, la perdrix répondit : « Je le peux sûrement. Tiens ce bâton ! Ce soir, quand l'ogresse se jettera sur son repas avec son empressement coutumier, elle ne te verra pas le glisser dans le feu. Enfonce alors le bâton enflammé dans la tête du monstre, car c'est là que réside son âme. Il sera tué sur le coup. Quant à tes grilles, je n'ai pas la force de les ouvrir, hélas !
- C'est déjà bien généreux de ta part de m'avoir donné cette idée. Le reste, je m'en charge ! » interrompit le jeune homme, stimulé à l'idée de pouvoir enfin se libérer du joug infernal du monstre.

Vint la nuit. L'ogresse rentra, tenant dans ses bras poilus la carcasse d'un âne et le cadavre d'un tigre. Fidèle à son habitude, elle alluma le feu pour se réchauffer et s'installa pour dévorer goulûment sa prise. Le jeune homme profita de l'inattention du monstre pour enflammer le bâton que lui avait donné la perdrix et brusquement, de sa cage, il le lança en direction de la tête de l'ogresse qui mourut sur le coup.

Cependant, le jeune homme ne put s'échapper, car les clés étaient accrochées au cou de Tériel, et le cadavre de l'horrible monstre était tombé hors de sa portée. Il ne lui restait alors qu'un seul espoir : celui de voir la perdrix réapparaître et l'aider à sortir.

Il attendit le charmant oiseau un jour, puis deux, puis trois, mais il ne réapparut qu'au bout d'une semaine. Le jeune homme, épuisé par la faim et la soif, commençait à désespérer quand, enfin, l'oiseau surgit dans la cour. Dès qu'il le vit, le jeune homme reprit courage et le supplia : « Généreuse perdrix, pourrais-tu me rendre un immense service : j'ai besoin d'ouvrir cette cage et les clés sont pendues au cou de l'ogresse. Veux-tu essayer de les décrocher pour moi ?
- Bien sûr ! répondit l'oiseau, qui s'exécuta sur le champ. » Le jeune homme put enfin se libérer. Il se jeta sur la nourriture et l'eau, sautillant de joie en respirant l'air agréable de la liberté. Puis, il prit la perdrix entre ses mains et la remercia chaleureusement : « Je te dois la vie, noble petit oiseau ! Le ciel t'a envoyé à moi et tu as eu pitié de ma misérable condition. Je ne saurais jamais te montrer toute ma gratitude.
- Ce n'est rien voyons ! remarqua l'oiseau, tu aurais agi de la sorte si tu avais été à ma place » Le jeune homme observa l'oiseau et se sentit soudain très proche de lui, comme s'il l'avait toujours connu, comme s'il avait grandi avec lui. Il lui demanda : « Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour toi ?
- Hélas ! Tu ne peux rien pour moi, répondit l'oiseau d'une voix morne et languissante. Quatre-vingt-dix-neuf nobles princes et vaillants chevaliers ont essayé de briser le maléfice qui m'accable mais tous ont péri. Je me suis résignée à accepter mon sort et j'ai appris à me contenter de ma vie de perdrix. » Compatissant et. très ému par ces révélations, le jeune homme eut grande envie de tenter l'impossible pour lui venir en aide, quitte, pour cela, à risquer sa vie. Jusqu'à présent, il n'avait douté ni du courage qui pouvait l'animer, ni du goût de l'aventure qui, pour la première fois, faisait battre son cœur.

Transporté par une vive émotion, il annonça à la perdrix : « Quoi qu'il puisse m'advenir, je veux tenter de briser ton maléfice ! » Naturellement, l'oiseau fut touché par le sentiment spontané et noble du jeune homme. Devant son enthousiasme, il ne put s'empêcher de lui expliquer ce à quoi il devait s'attendre. « Mon pays est parcouru par sept fleuves et dans chaque fleuve dort une gigantesque pieuvre. En m'infligeant ce sortilège, ma belle-mère a exigé de chacun de mes prétendants qu'il lui ramène les têtes des sept pieuvres qu'il aurait sectionnées de son propre sabre. Sache, mon tendre ami, ajouta la perdrix, que jusqu'à présent personne n'a été en mesure de réaliser le vœu de ma méchante belle-mère, car les pieuvres sont colossales et leur ruse est invincible !
- Peu importe ! s'exclama le jeune homme, j'essayerai tout de même !
- Et bien, encouragea l'oiseau, mon cœur est tout à toi et mon bonheur serait de te voir vaincre tous les obstacles. J'attendrais dans cette forêt et j'espérerai ton retour, priant le Ciel de guider tes pas et de te venir en aide dans ta généreuse mission ! »

L'oiseau s'envola et le jeune homme se mit à cheminer en direction de l'horizon. Il marcha ainsi durant des jours. Il apprit notamment à pêcher, chasser ; escalader des montagnes et affronter des eaux déferlantes. Après trois mois d'efforts, il atteignit une vieille maisonnette toute en bois qui semblait déserte et triste. Le jeune homme décida d'aller voir de près l'humble logis, espérant. pouvoir s'y reposer de son long et éprouvant périple.
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